En 1986, dans la province de Gyunggi, le corps d'une jeune femme violée puis assassinée est retrouvé dans la campagne. Deux mois plus tard, d'autres crimes similaires ont lieu. Dans un pays qui n'a jamais connu de telles atrocités, la rumeur d'actes commis par un tueur en série grandit de jour en jour. Une unité spéciale de la police est ainsi créée dans la région afin de trouver rapidement le coupable.

Memories of Murder peut sembler être de prime abord un film dit de genre ; Bong Joon Ho a pu déclarer à cet égard : « j’essaie en même temps de trahir ou de détruire ce qu’on l’on espère y trouver. » Suivant ce fil, le réalisateur nous en apprend beaucoup sur ce que Jacques Lacan énonçait quant au passage à l’acte : « Aux limites du discours, en tant qu’il s’efforce de faire tenir le même semblant, il y a de temps en temps du réel. C’est ce qu’on appelle le passage à l’acte.[1]»

Le débat qui suivra la projection de ce film montrera comment Bong Joon Ho noue le réel et le semblant de la vérité. Pour en parler, Francesca Biagi-Chai, psychanalyste membre de l’École de la Cause freudienne.

[1]Lacan J., Le Séminaire, livre XVIII, D’un discours qui ne serait pas du semblant, Seuil, Paris, 2006, p.33La projection est suivie d'un débat.

Evénement en partenariat avec l'association l'Envers de Paris