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La société ouverte et ses ennemis

Karl. R. Popper

1979
|
Seuil
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Longtemps méconnue en France, l'oeuvre de Karl Popper, logicien et épistémologue, est un classique à l'étranger. La Société ouverte et ses ennemis, écrit au début de la Deuxième Guerre mondiale, est un ouvrage de philosophie politique : plaidoyer passionné pour la démocratie, contre le totalitarisme de droite ou de gauche. A la société close et immuable à base de tribalisme et de magie, l'auteur oppose la société ouverte, contrôlée par la raison, où la volonté de l'individu peut librement s'exercer. A Platon, à Hegel, à Marx, il reproche de ne reconnaître l'histoire que pour ajouter qu'elle obéit à des lois qui déterminent le cours des événements : idée qui paralyse le progrès, en le soumettant à la fatalité historique. Elle a conduit le premier à proposer une cité dirigée par une élite omnipotente et omnisciente, où l'individu n'est rien et où la collectivité est tout ; le second à se faire le maître à penser de l'État prussien et le théoricien d'une société dont se réclamera le totalitarisme; le troisième, en dépit d'une description perspicace des rouages de la société de son temps, à transformer des hypothèses en dogmes; la science, qui repose sur l'expérience, doit pouvoir à chaque instant être remise en question. Karl Popper soutient que l'homme peut forger son destin collectif en s'appuyant sur l'expérimentation et en procédant au coup par coup, pour progresser en éliminant les erreurs. Une évidente parenté entre les écrits des « Nouveaux Philosophes » et certaines des idées exprimées dans cet ouvrage en confirme, après quarante ans, la permanente actualité.

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