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Le sens commun au défi du réel | Jean-Marc Ferry
01:23:04

Le sens commun au défi du réel | Jean-Marc Ferry

OVNIs, enfants indigo, agroglyphes (Crop Circles), Petits-Gris, Géants du passé, artéfacts antédiluviens, Mu, Reptiliens, pyramides en Antarctique, anges, Hyperboréens, Terre creuse, Pléiadiens, abductions, yéti (almasty, bigfoot), Shambhalla, channelling, Vénusiens, Atlantide, Mantes (Mantis), bases US secrètes à technologie Alien, Illuminati, planète X, êtres de la nature (élémentaux), Ummites, mégastructures lunaires, sirènes, énergie libre, Agartha, réincarnation, Hubrides, orbes… Le réseau planétaire Internet met en contact des témoignages ou expériences insolites, que l’on dit « extraordinaires ». Montent en puissance des nouvelles croyances qui heurtent nos « préjugés d’autorité » les plus fondamentaux, touchant à ce qui est réel ou irréel, possible ou impossible. Cette déstabilisation est un défi pour la philosophie d’aujourd’hui, non pour pointer la « démocratie des crédules », ni, à l’inverse, pour accréditer des récits extravagants, mais pour ouvrir l’esprit à ce que nous tenions jusqu’alors pour impossible. Jean-Marc Ferry est professeur honoraire en Science politique et Philosophie morale à l’Université libre de Bruxelles, docteur honoris causa de l’Université de Lausanne (2000) et de l’Université Saint-Louis de Bruxelles (2017). Il fut titulaire de la Chaire de Philosophie de l’Europe de l’Université de Nantes à la Maison des Sciences de l’Hommes de Nantes, professeur associé à Paris-Sorbonne (Paris IV). Ancien boursier de la fondation Alexander von Humboldt (Bonn), il est auteur d’une trentaine d’ouvrages, dont Les Puissances de l’expérience (1991), Philosophie de la communication (1994), L’Éthique reconstructive (1996), La Question de l’État européen (2000), De la Civilisation (2001), Valeurs et normes (2002), La Question de l’Histoire (2002), Les Grammaires de l’intelligence (2004), Europe, la voie kantienne (2005), La Religion réflexive (2010), La république crépusculaire (2010), La Raison et la Foi (2016), Qu’est-ce que le réel ? (2019), Comment peut-on être européen ? (2020), Métaphysiques. Le sens commun au défi du réel (2021), Écrits philosophiques (2021). Il est Commandeur de l’ordre de Léopold et Grand Officier de l’ordre de Léopold II (Bruxelles, 2012), Médaille d’or de l’Académie d’Agriculture de Paris (2002). Son œuvre fut couronnée à deux reprises par l’Institut de France : Prix La Bruyère de l’Académie française, en Philosophie, Morale, Sociologie, « pour l’ensemble de l’œuvre » (1995) ; prix Louis Marin de l’Académie des Sciences morales et politiques, pour La Question de l’État européen.
Recherche d'autres mondes | Anne-Marie Lagrange
01:15:25

Recherche d'autres mondes | Anne-Marie Lagrange

La question, de l'existence de systèmes planétaires autour d’autres étoiles que le Soleil est restée sans réponse pendant des siècles, jusqu’aux années 1995. Depuis, plus de 5000 planètes extrasolaires ont été découvertes, révélant une diversité que même la science-fiction n’avait pas imaginée, et permettant de mieux comprendre comment se forment les systèmes planétaires. Malgré ces remarquables avancées, beaucoup de questions restent sans réponse. En particulier, nous ne savons toujours pas si des systèmes solaires semblables au nôtre existent, et si la vie pourrait être présente sur des mondes lointains. Nous ferons le point sur l’état des connaissances à ce jour sur les exoplanètes, en particulier celles obtenues avec les plus récents outils d’observation au sol et dans l'espace (James Webb); puis nous ferons un tour d’horizon des grands projets des décennies à venir. Anne-Marie Lagrange est directrice de recherche au CNRS, astrophysicienne au Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (LESIA, Observatoire de Paris) et Professeur attaché à l’Université Paris Sciences & Lettres. Elle est membre de l’Académie des Sciences. Ses travaux portent sur la recherche (observations au sol et spatiales) et l'étude de systèmes planétaires extrasolaires. Avec son équipe, elle a en particulier fait la première observation directe d'une exoplanète autour d'une naine brune et a découvert l'exoplanète Beta Pictoris b avec le Très Grand Télescope (VLT) de l'Observatoire européen austral (ESO). Elle s'intéresse aussi à la détectabilité des planètes "jumelles" de la Terre.
Littérature/philosophie : l’écart ouvre de l’entre | François Jullien
01:09:35

Littérature/philosophie : l’écart ouvre de l’entre | François Jullien

Colloque : Que coopèrent littérature et philosophie. Intervention de François Jullien. En Europe, se sont déployés deux régimes distincts de discours: un discours selon l’ordre des raisons, qui s’abstrait du sensible, conceptualise, démontre, et un discours qui enquête, décrit, raconte: la philosophie (et la Science) d’un côté, la Littérature de l’autre. Chacun son rôle. La Littérature récupère alors ce que la philosophie et les sciences, qui visent à l’universel, laissent de côté: le sensible, le singulier, l’événement. Certes, il y a aussi des savoirs qui dansent d’un pied sur l’autre, « entre science et fiction », témoins l’écriture de l’histoire, ou l’ethnologie française. Alors que le roman se tient au plus près de l’expérience vécue, décrit les linéaments et les transformations d’ « une vie», les infléchissements et les basculements, la philosophie propose des concepts. Mais que serait une philosophie qui ne viendrait pas éclairer « vivre »? Que faire du roman en philosophie? Qu’est-ce que la poésie donne à penser? Comment l’écriture philosophique peut-elle s’ouvrir au possible littéraire? En retour, comment les concepts permettent-ils de lire autrement la littérature? En d’autres termes, il s’agit de penser la manière dont la littérature et la philosophie peuvent coopérer, jusque dans la trame d’une écriture philosophique qui puisse mettre en tension l’universel du concept et le singulier de l’expérience, de telle manière que la philosophie en soit relancée. Ce séminaire trouve son point de départ dans le travail de François Jullien, qui souvent prend appui sur des romanciers, de Stendhal à Proust, en passant par Flaubert, Fromentin, Maupassant ou Tolstoï, qui pense avec Baudelaire, Verlaine, Rimbaud ou Valéry. Et si le nom de Rousseau revient souvent dans ses essais, c’est le Rousseau écrivain qui l’intéresse, celui des Confessions et des Rêveries, plutôt que l’auteur du Contrat social. Ce séminaire, est proposé par l’Association Décoïncidences, en partenariat avec le Patronage laïque Jules Vallès.
Divorce et/ou coopération | Patrick Hochart
54:10

Divorce et/ou coopération | Patrick Hochart

Colloque : Que coopèrent littérature et philosophie. Intervention de Patrick Hochart, philosophe, professeur émérite de l’université Paris-Diderot En Europe, se sont déployés deux régimes distincts de discours: un discours selon l’ordre des raisons, qui s’abstrait du sensible, conceptualise, démontre, et un discours qui enquête, décrit, raconte: la philosophie (et la Science) d’un côté, la Littérature de l’autre. Chacun son rôle. La Littérature récupère alors ce que la philosophie et les sciences, qui visent à l’universel, laissent de côté: le sensible, le singulier, l’événement. Certes, il y a aussi des savoirs qui dansent d’un pied sur l’autre, « entre science et fiction », témoins l’écriture de l’histoire, ou l’ethnologie française. Alors que le roman se tient au plus près de l’expérience vécue, décrit les linéaments et les transformations d’ « une vie», les infléchissements et les basculements, la philosophie propose des concepts. Mais que serait une philosophie qui ne viendrait pas éclairer « vivre »? Que faire du roman en philosophie? Qu’est-ce que la poésie donne à penser? Comment l’écriture philosophique peut-elle s’ouvrir au possible littéraire? En retour, comment les concepts permettent-ils de lire autrement la littérature? En d’autres termes, il s’agit de penser la manière dont la littérature et la philosophie peuvent coopérer, jusque dans la trame d’une écriture philosophique qui puisse mettre en tension l’universel du concept et le singulier de l’expérience, de telle manière que la philosophie en soit relancée. Ce séminaire trouve son point de départ dans le travail de François Jullien, qui souvent prend appui sur des romanciers, de Stendhal à Proust, en passant par Flaubert, Fromentin, Maupassant ou Tolstoï, qui pense avec Baudelaire, Verlaine, Rimbaud ou Valéry. Et si le nom de Rousseau revient souvent dans ses essais, c’est le Rousseau écrivain qui l’intéresse, celui des Confessions et des Rêveries, plutôt que l’auteur du Contrat social. Ce séminaire, est proposé par l’Association Décoïncidences, en partenariat avec le Patronage laïque Jules Vallès.
Au-dessous du concept : la philosophie travaillée par la littérature | Vincent Delecroix
52:00

Au-dessous du concept : la philosophie travaillée par la littérature | Vincent Delecroix

Colloque : Que coopèrent littérature et philosophie. Intervention de Vincent Delecroix, directeur d’étude à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE) En Europe, se sont déployés deux régimes distincts de discours: un discours selon l’ordre des raisons, qui s’abstrait du sensible, conceptualise, démontre, et un discours qui enquête, décrit, raconte: la philosophie (et la Science) d’un côté, la Littérature de l’autre. Chacun son rôle. La Littérature récupère alors ce que la philosophie et les sciences, qui visent à l’universel, laissent de côté: le sensible, le singulier, l’événement. Certes, il y a aussi des savoirs qui dansent d’un pied sur l’autre, « entre science et fiction », témoins l’écriture de l’histoire, ou l’ethnologie française. Alors que le roman se tient au plus près de l’expérience vécue, décrit les linéaments et les transformations d’ « une vie», les infléchissements et les basculements, la philosophie propose des concepts. Mais que serait une philosophie qui ne viendrait pas éclairer « vivre »? Que faire du roman en philosophie? Qu’est-ce que la poésie donne à penser? Comment l’écriture philosophique peut-elle s’ouvrir au possible littéraire? En retour, comment les concepts permettent-ils de lire autrement la littérature? En d’autres termes, il s’agit de penser la manière dont la littérature et la philosophie peuvent coopérer, jusque dans la trame d’une écriture philosophique qui puisse mettre en tension l’universel du concept et le singulier de l’expérience, de telle manière que la philosophie en soit relancée. Ce séminaire trouve son point de départ dans le travail de François Jullien, qui souvent prend appui sur des romanciers, de Stendhal à Proust, en passant par Flaubert, Fromentin, Maupassant ou Tolstoï, qui pense avec Baudelaire, Verlaine, Rimbaud ou Valéry. Et si le nom de Rousseau revient souvent dans ses essais, c’est le Rousseau écrivain qui l’intéresse, celui des Confessions et des Rêveries, plutôt que l’auteur du Contrat social. Ce séminaire, est proposé par l’Association Décoïncidences, en partenariat avec le Patronage laïque Jules Vallès.
Que faire du roman populaire en philosophie ? | Jean-Pierre Bompied
57:10

Que faire du roman populaire en philosophie ? | Jean-Pierre Bompied

Colloque : Que coopèrent littérature et philosophie. Intervention de Jean-Pierre Bompied, ancien professeur de philosophie de l’enseignement secondaire En Europe, se sont déployés deux régimes distincts de discours: un discours selon l’ordre des raisons, qui s’abstrait du sensible, conceptualise, démontre, et un discours qui enquête, décrit, raconte: la philosophie (et la Science) d’un côté, la Littérature de l’autre. Chacun son rôle. La Littérature récupère alors ce que la philosophie et les sciences, qui visent à l’universel, laissent de côté: le sensible, le singulier, l’événement. Certes, il y a aussi des savoirs qui dansent d’un pied sur l’autre, « entre science et fiction », témoins l’écriture de l’histoire, ou l’ethnologie française. Alors que le roman se tient au plus près de l’expérience vécue, décrit les linéaments et les transformations d’ « une vie», les infléchissements et les basculements, la philosophie propose des concepts. Mais que serait une philosophie qui ne viendrait pas éclairer « vivre »? Que faire du roman en philosophie? Qu’est-ce que la poésie donne à penser? Comment l’écriture philosophique peut-elle s’ouvrir au possible littéraire? En retour, comment les concepts permettent-ils de lire autrement la littérature? En d’autres termes, il s’agit de penser la manière dont la littérature et la philosophie peuvent coopérer, jusque dans la trame d’une écriture philosophique qui puisse mettre en tension l’universel du concept et le singulier de l’expérience, de telle manière que la philosophie en soit relancée. Ce séminaire trouve son point de départ dans le travail de François Jullien, qui souvent prend appui sur des romanciers, de Stendhal à Proust, en passant par Flaubert, Fromentin, Maupassant ou Tolstoï, qui pense avec Baudelaire, Verlaine, Rimbaud ou Valéry. Et si le nom de Rousseau revient souvent dans ses essais, c’est le Rousseau écrivain qui l’intéresse, celui des Confessions et des Rêveries, plutôt que l’auteur du Contrat social. Ce séminaire, est proposé par l’Association Décoïncidences, en partenariat avec le Patronage laïque Jules Vallès.
Veinures et fêlures de nos vies. Des concepts à l’épreuve du roman | Pascal David
48:19

Veinures et fêlures de nos vies. Des concepts à l’épreuve du roman | Pascal David

Colloque : Que coopèrent littérature et philosophie. Intervention de Pascal David, enseignant à la faculté de philosophie de l’Université catholique de Lyon (UCLy) En Europe, se sont déployés deux régimes distincts de discours: un discours selon l’ordre des raisons, qui s’abstrait du sensible, conceptualise, démontre, et un discours qui enquête, décrit, raconte: la philosophie (et la Science) d’un côté, la Littérature de l’autre. Chacun son rôle. La Littérature récupère alors ce que la philosophie et les sciences, qui visent à l’universel, laissent de côté: le sensible, le singulier, l’événement. Certes, il y a aussi des savoirs qui dansent d’un pied sur l’autre, « entre science et fiction », témoins l’écriture de l’histoire, ou l’ethnologie française. Alors que le roman se tient au plus près de l’expérience vécue, décrit les linéaments et les transformations d’ « une vie», les infléchissements et les basculements, la philosophie propose des concepts. Mais que serait une philosophie qui ne viendrait pas éclairer « vivre »? Que faire du roman en philosophie? Qu’est-ce que la poésie donne à penser? Comment l’écriture philosophique peut-elle s’ouvrir au possible littéraire? En retour, comment les concepts permettent-ils de lire autrement la littérature? En d’autres termes, il s’agit de penser la manière dont la littérature et la philosophie peuvent coopérer, jusque dans la trame d’une écriture philosophique qui puisse mettre en tension l’universel du concept et le singulier de l’expérience, de telle manière que la philosophie en soit relancée. Ce séminaire trouve son point de départ dans le travail de François Jullien, qui souvent prend appui sur des romanciers, de Stendhal à Proust, en passant par Flaubert, Fromentin, Maupassant ou Tolstoï, qui pense avec Baudelaire, Verlaine, Rimbaud ou Valéry. Et si le nom de Rousseau revient souvent dans ses essais, c’est le Rousseau écrivain qui l’intéresse, celui des Confessions et des Rêveries, plutôt que l’auteur du Contrat social. Ce séminaire, est proposé par l’Association Décoïncidences, en partenariat avec le Patronage laïque Jules Vallès.
La philosophie au défi | Daniel Bougnoux
23:21

La philosophie au défi | Daniel Bougnoux

Colloque : Que coopèrent littérature et philosophie. Intervention de Daniel Bougnoux, philosophe et professeur émérite de l'Université Stendhal de Grenoble. En Europe, se sont déployés deux régimes distincts de discours: un discours selon l’ordre des raisons, qui s’abstrait du sensible, conceptualise, démontre, et un discours qui enquête, décrit, raconte: la philosophie (et la Science) d’un côté, la Littérature de l’autre. Chacun son rôle. La Littérature récupère alors ce que la philosophie et les sciences, qui visent à l’universel, laissent de côté: le sensible, le singulier, l’événement. Certes, il y a aussi des savoirs qui dansent d’un pied sur l’autre, « entre science et fiction », témoins l’écriture de l’histoire, ou l’ethnologie française. Alors que le roman se tient au plus près de l’expérience vécue, décrit les linéaments et les transformations d’ « une vie», les infléchissements et les basculements, la philosophie propose des concepts. Mais que serait une philosophie qui ne viendrait pas éclairer « vivre »? Que faire du roman en philosophie? Qu’est-ce que la poésie donne à penser? Comment l’écriture philosophique peut-elle s’ouvrir au possible littéraire? En retour, comment les concepts permettent-ils de lire autrement la littérature? En d’autres termes, il s’agit de penser la manière dont la littérature et la philosophie peuvent coopérer, jusque dans la trame d’une écriture philosophique qui puisse mettre en tension l’universel du concept et le singulier de l’expérience, de telle manière que la philosophie en soit relancée. Ce séminaire trouve son point de départ dans le travail de François Jullien, qui souvent prend appui sur des romanciers, de Stendhal à Proust, en passant par Flaubert, Fromentin, Maupassant ou Tolstoï, qui pense avec Baudelaire, Verlaine, Rimbaud ou Valéry. Et si le nom de Rousseau revient souvent dans ses essais, c’est le Rousseau écrivain qui l’intéresse, celui des Confessions et des Rêveries, plutôt que l’auteur du Contrat social. Ce séminaire, est proposé par l’Association Décoïncidences, en partenariat avec le Patronage laïque Jules Vallès.
La littérature pense | Marc Guillaume
31:43

La littérature pense | Marc Guillaume

Colloque : Que coopèrent littérature et philosophie. Intervention de Marc Guillaume En Europe, se sont déployés deux régimes distincts de discours: un discours selon l’ordre des raisons, qui s’abstrait du sensible, conceptualise, démontre, et un discours qui enquête, décrit, raconte: la philosophie (et la Science) d’un côté, la Littérature de l’autre. Chacun son rôle. La Littérature récupère alors ce que la philosophie et les sciences, qui visent à l’universel, laissent de côté: le sensible, le singulier, l’événement. Certes, il y a aussi des savoirs qui dansent d’un pied sur l’autre, « entre science et fiction », témoins l’écriture de l’histoire, ou l’ethnologie française. Alors que le roman se tient au plus près de l’expérience vécue, décrit les linéaments et les transformations d’ « une vie», les infléchissements et les basculements, la philosophie propose des concepts. Mais que serait une philosophie qui ne viendrait pas éclairer « vivre »? Que faire du roman en philosophie? Qu’est-ce que la poésie donne à penser? Comment l’écriture philosophique peut-elle s’ouvrir au possible littéraire? En retour, comment les concepts permettent-ils de lire autrement la littérature? En d’autres termes, il s’agit de penser la manière dont la littérature et la philosophie peuvent coopérer, jusque dans la trame d’une écriture philosophique qui puisse mettre en tension l’universel du concept et le singulier de l’expérience, de telle manière que la philosophie en soit relancée. Ce séminaire trouve son point de départ dans le travail de François Jullien, qui souvent prend appui sur des romanciers, de Stendhal à Proust, en passant par Flaubert, Fromentin, Maupassant ou Tolstoï, qui pense avec Baudelaire, Verlaine, Rimbaud ou Valéry. Et si le nom de Rousseau revient souvent dans ses essais, c’est le Rousseau écrivain qui l’intéresse, celui des Confessions et des Rêveries, plutôt que l’auteur du Contrat social. Ce séminaire, est proposé par l’Association Décoïncidences, en partenariat avec le Patronage laïque Jules Vallès.
Décoïncidence du vers et de la prose dans le travail de François Jullien | Martin Rueff
42:15

Décoïncidence du vers et de la prose dans le travail de François Jullien | Martin Rueff

Intervention de Martin Rueff, professeur des Universités (Genève) En Europe, se sont déployés deux régimes distincts de discours: un discours selon l’ordre des raisons, qui s’abstrait du sensible, conceptualise, démontre, et un discours qui enquête, décrit, raconte: la philosophie (et la Science) d’un côté, la Littérature de l’autre. Chacun son rôle. La Littérature récupère alors ce que la philosophie et les sciences, qui visent à l’universel, laissent de côté: le sensible, le singulier, l’événement. Certes, il y a aussi des savoirs qui dansent d’un pied sur l’autre, « entre science et fiction », témoins l’écriture de l’histoire, ou l’ethnologie française. Alors que le roman se tient au plus près de l’expérience vécue, décrit les linéaments et les transformations d’ « une vie», les infléchissements et les basculements, la philosophie propose des concepts. Mais que serait une philosophie qui ne viendrait pas éclairer « vivre »? Que faire du roman en philosophie? Qu’est-ce que la poésie donne à penser? Comment l’écriture philosophique peut-elle s’ouvrir au possible littéraire? En retour, comment les concepts permettent-ils de lire autrement la littérature? En d’autres termes, il s’agit de penser la manière dont la littérature et la philosophie peuvent coopérer, jusque dans la trame d’une écriture philosophique qui puisse mettre en tension l’universel du concept et le singulier de l’expérience, de telle manière que la philosophie en soit relancée. Ce séminaire trouve son point de départ dans le travail de François Jullien, qui souvent prend appui sur des romanciers, de Stendhal à Proust, en passant par Flaubert, Fromentin, Maupassant ou Tolstoï, qui pense avec Baudelaire, Verlaine, Rimbaud ou Valéry. Et si le nom de Rousseau revient souvent dans ses essais, c’est le Rousseau écrivain qui l’intéresse, celui des Confessions et des Rêveries, plutôt que l’auteur du Contrat social. Ce séminaire, est proposé par l’Association Décoïncidences, en partenariat avec le Patronage laïque Jules Vallès.
Le prix de la décoïncidence | Françoise Gaillard
37:33

Le prix de la décoïncidence | Françoise Gaillard

Intervention de Françoise Gaillard, professeur émérite de l’université Paris-Diderot En Europe, se sont déployés deux régimes distincts de discours: un discours selon l’ordre des raisons, qui s’abstrait du sensible, conceptualise, démontre, et un discours qui enquête, décrit, raconte: la philosophie (et la Science) d’un côté, la Littérature de l’autre. Chacun son rôle. La Littérature récupère alors ce que la philosophie et les sciences, qui visent à l’universel, laissent de côté: le sensible, le singulier, l’événement. Certes, il y a aussi des savoirs qui dansent d’un pied sur l’autre, « entre science et fiction », témoins l’écriture de l’histoire, ou l’ethnologie française. Alors que le roman se tient au plus près de l’expérience vécue, décrit les linéaments et les transformations d’ « une vie», les infléchissements et les basculements, la philosophie propose des concepts. Mais que serait une philosophie qui ne viendrait pas éclairer « vivre »? Que faire du roman en philosophie? Qu’est-ce que la poésie donne à penser? Comment l’écriture philosophique peut-elle s’ouvrir au possible littéraire? En retour, comment les concepts permettent-ils de lire autrement la littérature? En d’autres termes, il s’agit de penser la manière dont la littérature et la philosophie peuvent coopérer, jusque dans la trame d’une écriture philosophique qui puisse mettre en tension l’universel du concept et le singulier de l’expérience, de telle manière que la philosophie en soit relancée. Ce séminaire trouve son point de départ dans le travail de François Jullien, qui souvent prend appui sur des romanciers, de Stendhal à Proust, en passant par Flaubert, Fromentin, Maupassant ou Tolstoï, qui pense avec Baudelaire, Verlaine, Rimbaud ou Valéry. Et si le nom de Rousseau revient souvent dans ses essais, c’est le Rousseau écrivain qui l’intéresse, celui des Confessions et des Rêveries, plutôt que l’auteur du Contrat social. Ce séminaire, est proposé par l’Association Décoïncidences, en partenariat avec le Patronage laïque Jules Vallès.
La réécriture du réel avec l'intelligence artificielle | Jean-Gabriel GANASCIA
01:03:15

La réécriture du réel avec l'intelligence artificielle | Jean-Gabriel GANASCIA

Avec le numérique les notions qui font la trame du tissu social, comme l’amitié, la réputation, la recommandation, la confiance ou la responsabilité, se réécrivent, ce qui conduit à une « ré-ontologisation » de la société, à savoir à sa redéfinition. Ainsi l’amitié sur les réseaux sociaux n’est-elle pas tout à fait la même que l’amitié dans l’antiquité ; dans un ordre d’idées analogues, la recommandation algorithmique n’est pas identique à la recommandation des prescripteurs traditionnels, par exemple des critiques littéraires ; le crédit social tel qu’il est calculé en Chine n’a rien à voir avec la bonne ou la mauvaise réputation au village d’antan, etc. Or, l’intelligence artificielle joue un rôle central dans ces réécritures ; elle seule les rend possibles. Les systèmes de recommandation, la reconnaissance faciale et posturale, les systèmes d’aide à la décision et bien d’autres technologies issues de l’intelligence artificielle contribuent à cette « ré-ontologisation » qui caractérise la transition numérique et transforme le réel. Jean-Gabriel Ganascia est professeur à Sorbonne Université, où il mène des recherches sur l’intelligence artificielle au LIP6. Il a présidé le Comité d’éthique du CNRS et a déjà publié divers ouvrages au Seuil, dont le précurseur L’Âme machine (1990) et Le Mythe de la Singularité (2017), qui a connu un réel succès et reçu le prix Roberval.
Penser l'art aujourd'hui | Bruno Péquignot
24:50

Penser l'art aujourd'hui | Bruno Péquignot

Dans un contexte de mondialisation, être un artiste aujourd’hui est-il plus difficile qu’auparavant ? Il y a certes plus d’échanges mais aussi plus de concurrence. Le combat entre originalité et multiplicité est au cœur des nouveaux enjeux artistiques. Les artistes ont-ils le monopole de la créativité? Dans une société de consommation où l’individualisme triomphe et banalise tout, comment susciter l’intérêt porté à l’artiste? Non seulement l’art actuel semble s’adresser davantage aux connaisseurs, mais les lieux mêmes de diffusion se sont également spécialisés. L’écart entre le public spécialisé et le large public s’accentue. L’art parait n’avoir plus besoin du grand public pour exister. Alors que nous tentons de définir l’art actuel, plusieurs spécialistes s’entendent sur le fait qu’il ne s’agit en réalité ni d’une esthétique, ni d’une idéologie, mais plutôt d’une invitation à la réflexion. Pour le philosophe allemand Jürgen Habermas, si l’art actuel permet de faire voir la réalité, il n’en est pas pour autant le reflet, ni l’échappatoire. Table 1 : Quelle place pour la création artistique au XXIème siècle ? Maud Pouradier, maître de conférence, esthétique et philosophie de l’art Jean-Michel Frodon, journaliste, critique, enseignant et historien du cinéma Bruno Péquignot, professeur émérite Université Sorbonne Nouvelle, sociologue des arts et de la culture
Penser l'art aujourd'hui | Maud Pouradier
20:16

Penser l'art aujourd'hui | Maud Pouradier

Dans un contexte de mondialisation, être un artiste aujourd’hui est-il plus difficile qu’auparavant ? Il y a certes plus d’échanges mais aussi plus de concurrence. Le combat entre originalité et multiplicité est au cœur des nouveaux enjeux artistiques. Les artistes ont-ils le monopole de la créativité? Dans une société de consommation où l’individualisme triomphe et banalise tout, comment susciter l’intérêt porté à l’artiste? Non seulement l’art actuel semble s’adresser davantage aux connaisseurs, mais les lieux mêmes de diffusion se sont également spécialisés. L’écart entre le public spécialisé et le large public s’accentue. L’art parait n’avoir plus besoin du grand public pour exister. Alors que nous tentons de définir l’art actuel, plusieurs spécialistes s’entendent sur le fait qu’il ne s’agit en réalité ni d’une esthétique, ni d’une idéologie, mais plutôt d’une invitation à la réflexion. Pour le philosophe allemand Jürgen Habermas, si l’art actuel permet de faire voir la réalité, il n’en est pas pour autant le reflet, ni l’échappatoire. Table 1 : Quelle place pour la création artistique au XXIème siècle ? Maud Pouradier, maître de conférence, esthétique et philosophie de l’art Jean-Michel Frodon, journaliste, critique, enseignant et historien du cinéma Bruno Péquignot, professeur émérite Université Sorbonne Nouvelle, sociologue des arts et de la culture
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