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Déco-incidence
Déco-incidence

ven. 13 janv.

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Présentation publique

Déco-incidence

Henri Darasse

Les inscriptions sont closes
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Heure et lieu

13 janv. 2023, 19:00 – 21:30

Présentation publique, 72 Av. Félix Faure, 75015 Paris, France

À propos de l'événement

Exposition du 03 au 20 janvier 2023

Entrée libre.

Henri Darasse peint exclusivement au rouleau depuis une trentaine d'années, il intitule sa démarche « effectologie ». Selon la distinction du philosophe François Jullien*, entre l’effet et l’effect , le résultat et le processus, l’effectologie consiste à mettre l’effet pictural au centre de la peinture, à rechercher l’effet nouveau et à le cultiver pour lui donner la plus grande efficacité et prégnance esthétique. Si, comme le souligne souvent Pierre Soulages, tout outil contient un programme, il s'agit de le détourner ou de l'accomplir pour accéder à la nouveauté de l’effet produit. Dans ses «rouleaugraphies », le motif décoratif est placé sous la toile et révélé par le rouleau.

L'incidence du décoratif est donc évidente dans sa peinture, puisqu'il puise essentiellement son vocabulaire plastique dans le décoratif en référence à Matisse, Hantaï et Viallat mais ce qu'il nomme aujourd'hui déco-incidence, c'est aussi l'idée-force, en référence à la décoïncidence de François Jullien, que le pictural s'obtient indirectement par décoïncidence du décoratif. Le décoratif présente pour le peintre l'intérêt que les formes, ou les effets valent pour eux-même sans référence à une quelconque finalité représentative, mais sans ratage ou décoïncidence, il n'atteindrait pas cette présence et cette intensité que vise le pictural. Dans cette stratégie de biais, la déco-incidence est aussi une décoïncidence et le pictural une forme de « décoraté » dans cette « poétique de l'accident » que revendique aussi Henri Darasse pour la peinture. C'est donc bien entre pictural et décoratif, dans cette tension féconde, que se tient, par décoïncidence, la peinture d'Henri Darasse..

Né en 1960, Henri Darasse a une double formation, philosophique et artistique. Professeur agrégé de philosophie au Lycée Paul Valéry à Sète, il a publié en 2014, chez Lucie-éditions Soulages, la peinture. Poétique de l’accident. Sous l'influence du philosophe François Jullien, sa réflexion porte sur la logique de l'effet dans l'art qu'il nomme effectologieet qui caractérise aussi sa démarche en peinture.

Diplômé de l’école des Beaux-Arts de Toulouse en 1983 (DNSEP), il participe au groupe toulousain Peinture immédiate et réside à Rome de 1985 à 1988. En 2002, avec Amédée Poujol, il crée le groupe Décor-Actif qui confirme son passage à une abstraction décorative au rouleau, dans la lignée de Matisse, Hantaï et Viallat. En 2018, il participe aux expositions du groupe çapeint  dans les musées du Tarn. Depuis 2017, il anime avec Christophe Kawalko, le groupe DKP (Darasse-Kawalko-Poujol) qui organise des expositions autour de Pépieux dans le Minervois, où il a installé son atelier.

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